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Science Fiction.
Au 20ème siècle, la SF devient réalité

La SF est aussi plus facilement orienté vers la nouvelle que vers le roman. Ces deux genres se popularisent  directement par les revues, souvent éditées à compte d'auteur, par l'auteur, vendues par l'auteur... un gosse de quinze ans du nom de Ray Bradbury, par exemple.

Les innovations technologiques et scientifiques - la possibilité du clonage humain, l'informatique, l'exploration spatiale ou le téléphone portable, par exemple - réalisent parfois les mondes seullement imaginés il y a un siècle... et alors jugés impossibles. 

La réalité dépasse la fiction, la science fiction s'affirme comme genre littéraire, même si elle est précédée parfois d'une réputation sulfureuse de sous-genre (l'imagination débordante et souvent chaotique des auteurs d'Anticipation y est pour quelque chose). Il est vrai que tous les hauteurs ne sont pas à la auteur (et inversement).  :-)

 

Qu'est-ce que la SF, demande-t-on. "Science-fiction is what science-fiction editors buy.", déclara John Campbell (éditeur de la revue "Astounding and Unknown") devant la difficile définition du genre qui est aujourd'hui bien établi. La SF est parfois comique, comme dans "The hitch-hiker's guide to the galaxy", la trilogie en cinq volumes de Douglas Adams.

On remarque donc qu'il aura fallu que la réalité dépasse la fiction pour qu'enfin le genre soit reconnu comme genre à part entière. Au vingtième siècle, les mondes fantastiques sont bien réels, les événements extraordinaires sont admis comme toile de fond.

Les auteurs de langue anglaise mènent le bal, et la nouvelle concurrence le roman, notamment grâce à la presse spécialisée comme "Amazing Stories" (fondée en 1926). 
Tous les auteurs, y compris les meilleurs, s'y sont essayés. Citons "The Sentinel" qui servit de brouillon à "2001 : A Space Odyssey" (Arthur C. Clarke). Clarke est la mémoire de ces années glorieuses entre 1930 et 1970 où la SF se développait. 
Les épopées sont plus rares mais exceptionnelles: Fondation (Isaac Asimov), Dune (Frank Herbert), ou encore "Le monde des non-A" (Van Vogt).
La planète des singes décrit un monde futur où les singes ont pris le pouvoir et où l'humanité est maintenue en esclavage. Alors que l'adaptation au cinéma est un plaidoyer contre la guerre nucléaire et des valeurs pro-américaines, Pierre Boulle donne à son roman une autre fin, encore plus inespérée. A lire.

Les auteurs de SF expriment parfois des peurs quant à la destinée de l'espèce humaine, dans laquelle la science a souvent peu à faire, mais dans lesquelles la morale et l'éthique sont essentielles. Dans cette branche, des livres-clé comme  City (demain les chiens) de Clifford D. Simak et "La planète des singes", écrite par le français Pierre Boulle marquent cette prise de conscience. Avec "La mouche" de George Langelaan et Stefan Wul, c'est un des rares livres français de cette littérature du 20ème siècle qui ait eu une audience mondiale, avec les livres de Barjavel.


La planète des singes

L'apocalypse nucléaire liée à la Guerre Froide et de changements sociaux incontrôlés fournit encore un exutoire à nos peurs (Robert Sheckley, "The store of the Worlds"). Le 20ème siècle apocalyptique est donc la continuation du 19ème religieux, c'est à dire du Mythe de Frankenstein. C'est aussi parfois une critique politique ou une dystopie de l'utopie qui mal tourné. 

Au 20ème siècle, la bande dessinée et le cinéma  remplacent en grande partie la littérature comme forme d'art, par des adaptations d'oeuvres existantes ou la création de mythes nouveaux, comme Alien