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DOSSIER : La localisation (Février 1999)

 

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Casse-tête chinois

Un article de Norman Hosokawa.

Les langues telles le japonais, le chinois ou le coréen sont dites à double octet. En effet, en raison du nombre important de caractères qu’elles utilisent, il est nécessaire d’avoir des logiciels capables de traiter des nombres élevés (jusqu’à 65 535) pour chaque caractère. Une langue à simple octet, tel l’anglais ou le français, peut être traitée en utilisant des nombres codés sur un seul octet (jusqu’à 256).

Dans le processus de localisation de logiciels, lors du passage d’une langue à octet simple (l’anglais, par exemple) à une langue à double octet (le japonais), les chaînes de caractères nécessitent davantage de mémoire, davantage d’espace sur l’interface utilisateur, d'où des problèmes d'affichage des polices de caractère et de certains paramètres. En raison de ces différences par rapport à la version d’origine
– par exemple, en japonais, le nom et la taille des polices doivent, pour la plupart, être modifiés, ce qui donne des chaînes deux à trois fois plus longues qu’en anglais –, il devient nécessaire d’agrandir les boîtes de dialogue et les champs de texte. En fait, les problèmes liés à la localisation des langues à double octet viennent, le plus souvent, des caractères illisibles, des conversions de texte, des paramètres liés à la police et d'un manque d’espace pour le texte dans l’interface utilisateur.

En outre, comme la plupart des langues à double octet sont des langues asiatiques, la localisation implique de nombreuses adaptations culturelles, notamment en ce qui concerne les conventions d’écriture et de mise en page, le format des dates, les numéros de téléphone, les adresses et la nécessité de gérer les noms des répertoires/fichiers dans cette langue. Par conséquent, il est vraiment important de vérifier minutieusement l’interface utilisateur, les fonctions logicielles et la conformité du produit aux standards locaux.

Quelles conséquences pour les traducteurs ?

En raison du grand nombre d’adaptations apportées, le traducteur ne doit jamais perdre de vue la façon dont les utilisateurs seront amenés à travailler avec le logiciel et les manuels. Les traducteurs doivent disposer de "scripts" d'utilisation qui leur fournissent des informations contextuelles, en particulier pour tout ce qui a trait aux opérations que l'utilisateur doit effectuer ou les messages logiciels qui apparaissent à l'écran.

Par ailleurs, les développeurs ne se préoccupant du logiciel que dans sa version d’origine, le traducteur peut être amené à apporter des remarques d’ordre culturel et fournir une assurance qualité, ce qui est la garantie d’une traduction parfaitement adaptée au contexte. Aussi, de nombreux éditeurs de logiciels emploient sur site des équipes de "testeurs" afin de valider les logiciels traduits, pour la localisation des langues à double octet. On remarque que le fait d'impliquer des testeurs dans le processus de développement et de test d'une part les sensibilise aux exigences requises pour des traductions de qualité, d'autre part aide les clients à prendre conscience de la nécessité d'associer les traducteurs au processus de production ; l'objectif étant d'augmenter la qualité des traductions, la qualité du produit et les chances de celui-ci sur son propre marché.

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