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DOSSIER : Professionnalisme et traduction (Octobre
1998)
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Point de vue d'une traductrice indépendante Article de Magali Guenette, Déléguée Régionale de l'AAE-ESIT pour la région PACA-RA. Mes idées seront livrées en vrac, car bien quayant une conscience professionnelle assez élevée, j'ai du mal à définir le professionnalisme du traducteur indépendant. Je le résumerais bien en quelques mots : faire les bons choix, prendre les bonnes décisions. (Facile comme commentaire ! Je l'avoue.) Dès son inscription à lurssaf, le traducteur indépendant choisit en effet un métier où il devra en priorité compter sur lui-même depuis son premier investissement jusquà sa cessation dactivité. Linscription à lurssaf, condition nécessaire, nen est pas pour autant suffisante. Les décisions commerciales ou techniques à prendre par la suite doivent se trouver au point déquilibre entre, d'une part, le besoin de rentabilité du donneur d'ouvrage et du traducteur et, d'autre part, lindispensable qualité du travail. Décider, par exemple, de refuser un texte lorsquon sait que le résultat ne peut être garanti nest pas, à mon avis, une faute commerciale, comme le pensent certains. Il vaut mieux conseiller un client plutôt que de fournir une traduction qui ne sera pas à la hauteur de ses attentes. Lélément-clé de notre professionnalisme est, il me semble, la satisfaction du client, même si lon ne peut pas satisfaire toutes les exigences. (Un exemple réel : 20 000 mots du domaine médical vers une langue étrangère en deux jours pour 75 centimes le mot... Les erreurs classiques sont là - langue autre que maternelle, délais impossibles et prix dérisoire. Jai bien sûr refusé, et travaille pourtant toujours pour ce client). Dans ce cas, professionnalisme " rime " avec diplomatie. Pour rester fidèle à ses choix, le traducteur indépendant doit en effet pouvoir dialoguer avec ses clients sur un pied dégalité. C'est le seul moyen de connaître réellement leurs besoins, mais aussi de faire comprendre la teneur de son travail. Cest cette relation de confiance qui permet, à mon avis, de décider des meilleurs devis et de lancer une véritable coopération avec lentreprise. On pourra alors faire appel sans trop de problèmes à ses spécialistes pour mieux connaître les produits et la terminologie existante, pour cibler les recherches techniques, sémantiques ou terminologiques ainsi que pour adapter éventuellement le style... Dautres éléments entrent en jeu : le format informatique à respecter, la gestion dune équipe de traducteurs, la comptabilité... Mais, à la base, si la coopération client-prestataire de service est de bonne qualité, le traducteur pourra plus aisément rechercher le sens derrière les mots, éviter les pièges de chaque texte, vérifier certains points... Bref, travailler rapidement en accordant tout le soin quil faut à un travail de qualité professionnelle. Il faudrait probablement encore parler des outils modernes (traitements de texte, bases de données, PAO, TAO, Internet...) ou plus traditionnels (dictionnaires, bibliothèques), de la coopération entre traducteurs et de sûrement bien d'autres choses, mais le temps et l'espace me manquent. À chacun donc d'y réfléchir. © Copyright 1998 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.
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Le professionnalisme
en traduction
Le point de vue d'une traductrice indépendante Pédagogie et professionnalisme Sept bons conseils aux traducteurs indépendants La traduction professionnelle dans l'industrie informatique Le professionnalisme dans un cabinet de traduction Le point de vue d'un donneur d'ouvrage
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