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Niger : Politique
 

Histoire politique du Niger

 

Constitution du Niger

 

Le processus de démocratisation de la vie politique au Niger depuis la Conférence nationale a connu deux importants trébuchements : l'un en 1996 et l'autre en 1999 ; entre les deux il s'est passé beaucoup de choses. Mais d'ici là beaucoup d'eaux ont coulé sous le pont. En l'espace de 39 ans (de 1960 à 1999) le Niger a égalé la France. Non pas au plan économique, mais dans l'élaboration des Constitutions.

 

En effet, tout comme la France, le Niger connaît aujourd'hui sa 5è République. La seule différence étant que la France a élaboré sa 1ère constitution en 1792 et la 5è en 1958. Au Niger, c'est l'investiture de Mahamane Ousmane, premier Président de la 3è République consacrée par la Constitution du 26 décembre 1993, qui ouvre les portes à une réelle vie constitutionnelle. A son temps, le président sortant, le Général Ali Saïbou qui s'est plié aux exigences des Forces démocratiques en acceptant le multipartisme au Niger et la tenue d'une Conférence nationale souveraine, a enfin cédé le pouvoir après avoir dirigé le pays pendant cinq ans et cinq mois. Son mérite, reconnu et salué par l'ensemble des Nigériens, est d'avoir accepté et surtout respecté le processus démocratique au terme duquel une constitution a été votée, un président et des députés librement élus par le peuple. Seulement ce processus fut interrompu en janvier 1996 par un coup d'État militaire qui porta le colonel Baré au pouvoir.

 

Sous le règne de celui-ci une 4è constitution fut votée remettant le Niger vers la voie de la démocratisation.

 Cependant, cet acte n'a pas tété accepté par l'ensemble des nigériens. D'où la création d'une par du FRDD (front pour la restauration et la défense de la démocratie) une coalition de 9 partis politiques et d'autre part de l'AFDS qui regroupe 3 partis politiques. Des élections présidentielles furent organisées, à l'issue desquelles le colonel Baré fut proclamé vainqueur dès le premier tour. Ce qui fut contesté à son temps par les partis de l'opposition qui l'assimilent à un hold-up électoral. Ces partis ne prendront pas part aux législatives. Les Nigériens ont également en mémoire la suite réservée aux élections locales.

 

 Une telle atmosphère pourrie est interrompue par un autre coup d'État militaire qui porta le chef d'escadron Daouda Malam Wanké au pouvoir. Une Cinquième constitution est élaborée ; le 24 novembre prochain les nigériens éliront le «garant» de celle-ci. On se souviendra qu'en 1993, l'investiture de Mahamane Ousmane revêt un événement à double signification. Il marque non seulement l'entrée du Niger dans le cercle des démocrates pluralistes mais aussi consacre désormais le changement tant souhaité par les nigériens après 33 ans passés sous des régimes de partis uniques et d'exception .

 

Les observateurs estiment que la parenthèse ouverte en janvier 1996 est désormais fermée. Le président qui sortira des urnes le 24 novembre prochain sera le 2è président démocratiquement élu du Niger. Diori Hamani (1960-1974), Seyni Kountché (1974-87) Ali Saïbou (1987-1993), Mahamane Ousmane (1993-1996), Ibrahim Baré Maïnassara ( 1996-1999), Daouda Malam Wanké (1999). Le conteste historique et politique de l'arrivée au pouvoir de ces six hommes est différent sur tous les plans. Élu président du Niger en 1960 puis réélu en 1965 et 1970, Diori Hamani dirigea le pays sous la bannière du PPN-RDA devenu parti unique après la dissolution de l'opposition représentée par le Sawaba. Pendant 14 ans, il va s'imposer sur la scène politique par une démocrate dictatoriale jusqu'au Coup d'État militaire du 14 avril 1974 qui ouvrit la voie à 16 ans de régime d'exception.

 

La Constitution suspendue, la Première République du Niger s'éteint avec l'arrivée de Seyni Kountché qui va gérer le pays sans partage jusqu'à sa mort le 10 novembre 1987. Ali Saïbou, alors chef d'Etat major et fidèle compagnon de Seyni Kountché est porté au pouvoir par les officiers des Forces armées nationales. Il est confirmé président de la République deux ans plus tard par le peuple après avoir parachevé le retour du pays à une vie constitutionnelle sur la base d'un parti unique, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD). La 2è République consacrée par une Constitution de partie unique votée en 1989 sera de très courte durée.

 

Suite aux nombreuses manifestations des Forces démocratiques favorables au changement qui réclamaient l'ouverture politique, le Président Ali Saïbou fut contraint d'annoncer l'option du Niger pour le multipartisme, dans un discours le 15 novembre 1990 devant les députés nationaux. Une conférence nationale souveraine convoquée le 29 juillet 1991 s'autoproclame sa souveraineté, suspend la constitution de la 2è république, abroge la charte nationale et maintient le président Ali Saïbou dans des fonctions honorifiques et protocolaires. Après une période transitoire de 17 mois, le président Ali Saïbou céda le pouvoir le 16 avril 1993 à Mahamane Ousmane qui devient ainsi le 4è président du Niger.

 

Le pays est alors géré par une coalition de 9 partis politiques sous la bannière de l'AFC. Une cassure amena le PNDS a rejoindre le rang de l'opposition. Le pays est désormais dirigé par une cohabitation : un président de la république et un premier ministre issu de l'opposition suite aux législatives anticipées organisées après la dissolution de l'Assemblée nationale. La querelle de clocher entre le président de la République et le Premier Ministre amena une fois de plus les militaires au pouvoir le 27 janvier 1996 sous la conduite du Colonel Ibrahim Maïnassara Baré, qui était Chef d'État Major du président Ousmane .

 

Le CSN (Conseil de salut National) fit rédiger une nouvelle Constitution qui donna naissance à la 4è République. Des élections présidentielles truquée portèrent le général Baré au pouvoir dès le premier tour avec 52,22%. Celles-ci naturellement, furent contestées par le FRDD et l'AFDS. Ces deux fronts de partis refusent de participer aux législatives car ils posent la condition sine qua non la démission du Général Baré comme préalable à toute participation à des échéances électorales. Seulement, le régime du général Baré s'est plutôt illustré par la gestion de ce que d'aucuns ont appelé la gestion des PAAC (parents, amis, alliés et connaissances). Les élections locales organisées furent la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Plus des 2/3 des résultats sont annulés par la Cour suprême. La grogne sociale de son côté monte.

 

 C'est dans ces conditions que le commandant de la garde présidentielle de Baré, le chef d'escadron Daouda Mallam Wanké s'empara du pouvoir le 9 avril 1999. Avec pour seule intention de remettre le Niger dans la voie de a démocratie réelle et de réconcilier ses fils brouillés depuis les événements de janvier 1996. Il est question pour lui de remettre le pouvoir aux Civils. Chat échaudé craignant l'eau froide, la communauté internationale ne le croyait pas ; et elle avait raison. Le Général avait dit qu'il ne garderait pas le pouvoir, et pourtant... Bref, Wanké a su faire tenir les militaires à l'écart des débats politiques. Et c'est ce qu'il a réussi de mieux. La campagne s'est déroulée dans la sérénité. Le vote s'est passé sans escroc. Mais c'est tout simplement la Transition qui prend fin sans avoir connu le moindre obstacle ! De nos jours, le Niger est dirigé par le president Mamadou Tandja, elu aux élections présidentielles de 1999.

 

Par : Boucar Gambomi    

           


 
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  Par Dramane Darave