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Pour beaucoup, Neil Young est bien plus qu’un musicien
: père spirituel, modèle, compositeur incroyable, guitariste féroce,
chanteur magnifique, il a su s’approprier le rock pour le faire sien.
Ce Canadien a remporté tous ses combats depuis que, en 1961, à l’âge
de seize ans, il a décidé de quitter l’école pour ne se consacrer qu’à
la musique. Il a su dépasser le succès de son premier groupe «sérieux»
-après un apprentissage au sein des Squires et des Mynah Birds-, le
Buffalo Springfield qui entre 66 et 67 enregistrera trois albums. Il
a su maîtriser le toujours périlleux «exercice» du super groupe qu’il
forme avec Crosby, Stills et Nash pour des tournées chaotiques, une
prestation à Woodstock -où le Canadien refuse d’être filmé -et un disque
excellent «Déjà Vu». Il a su surmonter la mort de Danny Whitten -qu’il
évoque sur le sublime lp «Tonight’s The Night» - , compagnon et extraordinaire
guitariste du Crazy Horse, ce groupe new yorkais que Young présente
aux oreilles du monde ébahis dès son deuxième album solo, «Everybody
Knows...». Il a survécu au raz de marée punk, en réalisant l’un de ses
disques les plus sauvages , «Rust Never Sleeps». Il a su se sortir d’une
mauvaise passe artistique dans la première moitié des 80’s pour mieux
rebondir à la fin de cette même décennie en réalisant coup sur coup
trois albums, dont le fameux «Ragged Glory» que d’aucuns considèrent
comme son meilleur enregistrement avec le Crazy Horse. Et il continue
d’être pertinent dans les années 90 avec des disques tels que «Harvest
Moon» ou «Mirror Ball», enregistré avec Pearl Jam. La sortie d’un énième
Lp live, «Year Of The Horse», enregistré lors du «Broken Arrow Tour»
-qui inclue également des extraits de concerts du début des 70’s - et
d’un documentaire signé Jim Jarmusch - Young a composé la BO de «Dead
Man» - où l’on voit des scènes de cette même tournée, des interviews
ainsi que des images d’archives prouve l'activité incessante
de cet artiste hors norme.
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