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les 100 plus grands guitaristes de tous les temps.

NEIL YOUNG

Le flirt de Neil Young avec les notes aiguës laissera longtemps sceptiques les musiciens académiques, lui qui laisse en friche pendant de longues années toute une moitié de manche, pour aller arracher au plus bas de l'instrument des stridences surnaturelles. Style et son fonctionnent en binôme constant, et quand on admet cela, on accepte le reste. On accepte l'approximation qu'il sous-tend, ces expériences permanentes que réalise en public ou en studio le très périlleux musicien. Quand il entreprend un chorus, le guitariste est dans le noir. Ni lui, ni personne ne sait où il ira. Dès le début, comme un aveugle cherchant sa route d'une canne avisée, il tâtonne les parois. Souvent, Neil Young démarre comme ça, jouant et rejouant la même note . Puis il s'aventure un peu plus, avec un phrasé hésitant, mais fondamentalement méthodique. Le reste de l'histoire aura la même allure bancale, mais d'une totale poésie. La fragilité de sa méthode, cette façon d'avancer sans savoir vers où, ressemble bien à du courage. Au fil des albums, on a pu mesurer combien il fait partie de l'homme au même titre que sa remise en cause permanente, par simple défi à son existence même en tant qu'artiste. Young préfère le brouillard sonore à la clarté des notes, et une génération de groupe et de guitaristes ont su entendre le message chaotique de son jeu barbouillé de feed-back. Père spirituel du grunge et apôtre de l'Unplugged en même temps, il faillait s'appeler Jeune pour pouvoir le rester. A Jamais?

Article rédigé par J.R.et extrait du magazine "Guitare&Claviers" n° 187 juillet/août 97 : les 100 plus grands guitaristes de tous les temps.

 

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